logique de comptoir
Nouvelle catégorie inaugurée ce jour : "à propos de comptoir"
samedi 23 juin 2007 :
" il l'a étranglée et puis il l'a violée... moi j'aurais fait le contraire...c'est plus logique".
Photo Lieucommun clic > agrandir
Nouvelle catégorie inaugurée ce jour : "à propos de comptoir"
samedi 23 juin 2007 :
" il l'a étranglée et puis il l'a violée... moi j'aurais fait le contraire...c'est plus logique".
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... y a aussi de l'orage. Cette photo a déjà été publiée en avril.
photo Lieucommun : orage sur le Vexin avril 2007 (clic>agrandir)
Annaïk Le Léard est une poétesse bretonne du XXe siècle.
Quand la neige tombe
Quand la neige tombe,
Est-ce une colombe
Qui secoue au vent
Son plumage blanc ?
Ou tout un cortège
De blancs perce-neige
Qui suit en dansant
Le Prince Charmant ?
Annaïk Le Léard
Mortelle
Pour charmer
ta chevelure
de luciole,
Deborah,
toute la mer
a ourlé
ses tempêtes
en dentelles
à tes genoux.
André Frénaud (1907-1993 "Poèmes de dessous le plancher")
Le lac
Mon visage entier,
au creux de mes mains,
je le puis cacher.
Mon coeur languissant de toi
est aussi vaste qu'un lac :
je ne puis que fermer les yeux.
Jeong Ji-Yong 1903-1950 ("Nostalgie" traduit du coréen)
... est un blog de poésie, d'humour, de brocante, tout ça tout ça si ça se trouve (si) ... faut fouiller. trop pressé s'abstenir.
Retrouvez Kobayashi Issa (1763-1828) dans la catégorie HAÏKUS - poésies des saisons. Voici un haïku d'école :
Il mange des yeux sa récompense
Pour sa première calligraphie de l'an
Une orange
Issa
Feuilles d'automne
J'ai regardé les feuilles rouges
Elles tombaient.
J'ai regardé les feuilles jaunes
Elles volaient.
J'ai regardé les feuilles brunes
Que le vent poussait.
Rouges, jaunes, brunes,
Chacune dansait.
Isabelle Jaccard
Autocritique
Qu’est-ce qui ne va pas sur Terre?
C’est le chat dit la souris
C’est le lion dit la gazelle
C’est le loup dit l’agneau
C’est l’homme dit l’homme.
Jean-Pierre Develle
Printemps
Chante Printemps
L'oiseau batifole
L'herbe folle sourit
La fleur endormie
s'étire gaiement
Chante Printemps
Anne-Marie Chapouton
André Berry (1902-1986) est un poète français, auteur d'une Anthologie De La Poésie Occitane (1961).
D'une vieille à son miroir
Dans sa glace l'ancienne belle
Mirait son visage cassé.
"Las! ce ne sont plus, dit-elle,
Les miroirs du temps passé".
André Berry
Le jardin
Des milliers et des milliers d'années
Ne sauraient suffire
Pour dire
La petite seconde d'éternité
Où tu m'as embrassé
Où je t'ai embrassèe
Un matin dans la lumière de l'hiver
Au parc Montsouris à Paris
A Paris
Sur la terre
La terre qui est un astre.
Jacques Prévert
Immense et rouge
Immense et rouge
Au-dessus du Grand Palais
Le soleil d'hiver apparaît
Et disparaît
Comme lui mon coeur va disparaître
Et tout mon sang va s'en aller
S'en aller à ta recherche
Mon amour
Ma beauté
Et te trouver
Là où tu es.
Jacques Prévert
L'adieu
J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends
Guillaume Apollinaire
1er juillet 1971
Lorsque ta main est là
Dans ma paume fermée
Lorsque ton pas résonne
à côté de mon pas
Lorsque la nuit abat
Notre double fatigue
Lorsque l'aube salue
Notre vie étoilée
Lorsque j'entends ta voix
Qui traverse les arbres
Je sais que tout est dit
Et le temps s'abolit.
Georges Jean
Waiting (en français "attente")
Assise sur l'air
du temps
A écouter croître les cheveux
des comètes
Je t'attendais
Depuis longtemps
Bernadette Bodson (Délires poétiques)
Il pleut
Il pleut
des feuilles jaunes
il pleut
des feuilles rouges
L’été va s’endormir
et l’hiver
va venir
sur la pointe
de ses souliers
gelés
Anne-Marie Chapouton ("Poèmes petits" - Delagrave, 1999) - poème remis dans sa forme d'origine : pas de ponctuation ni de majuscules.
Jean-Claude Tournay est né en 1951.
Ma table
Ami
je t'invite à mon coeur
ma table
où c'est un pain de simple amour
que l'on coupe
Ami
je t'invite à mon âme
ma source
où
c'est toujours un peu d'eau claire
que l'on boit
Viens
je n'ai de porte à ma maison
que le ciel bleu.
Jean-Claude Tournay
Ce clin d'oeil d'actu pour vous :
Au bilan neuf
On vient de refermer
deux mille huit'res
(pas une seule perle)
Maintenant
on nous promet
deux mille n'oeufs
Vous n'allez quand même pas
avaler ça ?
Jean Aicard (1848-1921) est un poète et romancier provençal de langue française.
Voici un court poème, pareil à un haïka japonais :
La cigale
Je suis la petite cigale,
Qu'un rayon de soleil régale
Et qui meurt quand elle a chanté
Tout l'été.
Jean Aicard ("Les Poèmes de Provence" - 1874)